NYC: see you soon!

23 Apr

C’est reparti pour un an. A partir d’août 2012, je retourne dans ma favourite city ! Je m’en vais étudier le cinéma et la télévision à New York. Après de de maints efforts, mon dossier constitué dans l’espoir d’étudier aux Etats Unis via le programme MICEFA a été accepté. J’en suis maintenant à la longue étape de demande de visa (voir le premier article de ce blog).

Ce blog n’est donc pas mort. A partir d’août, il reprendra du service.

A bientôt

Almost Famous

5 Jul

“Alors la semaine dernière j’ai rencontré Cat Power à Los Angeles et elle m’a fait monté dans sa voiture pour que j’écoute ses dernières chansons et pour que je dise ce que j’en pense. C’est là que je me suis dit que j’aimais mon métier, un des premiers sur terre à entendre ce nouvel album, c’est plus qu’un privilège. Tu sais, c’est une artiste dans tous les sens du terme…”
Extrait d’une discussion lors d’un déjeuner avec Adam Farrell, mon maître de stage, à Soho, 29.06.2011.

“Ah non samedi je peux pas, je vais voir le spectacle de Glee, en plus je suis en VIP et je vais revoir Kevin, ça va être trop bien, ça fait trop longtemps que je l’ai pas vu, c’est un super pote !!”
“C’est qui ça Kevin ?”
“Kevin McHale, tu sais le mec qui joue le mec en fauteuil roulant dans Glee”.
“…”
Lors d’une petite balade à New York avec une copine du Texas

“Hé Romain, y a Adele qu’est là, elle discute avec Adam”
La secrétaire de Beggars Group

“Tu vois cette maison là ? C’est la maison de Steven Spielberg.”
“Ah bah ça va, il se fait pas chier le mec…”
Avec mon colloc’ sur la 5e en allant courir à Central Park

“Hé ce mec là, ce serait pas le guitariste des Strokes ?”
“Ah mais ouais grave, ça m’étonne pas, je sais qu’il y a Julian Casablancas qui vit pas loin”
East Village avec une copine

“Meeeeeeeec, je viens de croiser le mec qui joue Dexter !!! Putain, j’avais pas d’appareil photo”
Lower East Side

New York, c’est étonnant, je pense que rare sont ceux qui ayant vécu à NY n’ont pas été stupéfait par la facilité apparente d’acquérir une vie rêvée. Là bas les gens semblent vivre comme dans un film, mais normalement. Là bas il est habituel de côtoyer des stars, de faire des pubs mondiales ou encore de vivre à 20 minutes de Central Park, à côté du Trump de Midtown East et avoir de magnifiques escaliers extérieurs qui longent la devanture de l’appartement (ça c’était moi…!! ahah).

[Le “là bas” et le “c’était” puisque je suis désormais back in France]

J’ai été maintes fois surpris par des discussions avec les autochtones. Des gens qui te parlent de la Californie et s’étonnent que tu n’y sois pas allé. Mais mec, déjà je suis à New York et tout le monde m’envie pour ça, alors bien sûr j’aimerais aller en Californie, mais plus tard si tu veux bien hein. Tout leur semble facile et accessible. Une fois installé aux Etats Unis, ce n’est pas que la ville où tu es installé que tu découvres, c’est le pays tout entier qui s’ouvre à toi. Je me disais avant de partir, j’ai surtout envie de voir New York alors je vais me concentrer là dessus, on verra plus tard pour le reste. Je pensais avoir tellement galéré pour partir uniquement à New York, mais non, c’était en fait pour partir aux Etats Unis. Une fois là bas, toutes les portes sont ouvertes. Voyager dans le pays est encore plus facile que de se balader en Europe (ce qui n’est déjà pas bien difficile), les billets d’avions par exemple sont très accessibles. Et puis les portes s’ouvrent aussi facilement grâce aux contacts et aux rencontres. L’américain a toujours des contacts très intéressants qui peuvent te mener quelque part.
Je n’y croyais pas vraiment au rêve américain, à ces gens qui partent en Californie ou New York pour devenir célèbre. Et bien j’ai changé d’avis. Là bas, tout est possible et tout peut arriver très vite, c’est le pays de la célébrité. Et s’ils apparaissent comme des stars chez nous, dans notre pauvre petite ville de province française, à New-York, c’est simplement des copains ou des connaissances.

La vi-ll-e est folle.

1:26

15 Jun

“R.A.M.O.N.E.S.”

New york city, N.Y.C.,
PRETTY MEAN WHEN IT WANTS TO BE,
BLACK LEATHER, KNEE-HOLE PANTS,
Cant play no high school dance,
Fuzz tone, hear em go, hear em on the radio

Misfits, twilight zone,

R-A-M-O-N-E-S, R-A-M-O-N-E-S,
Ramones,

Bad boy rock, bad boy roll,
Gabba gabba, see them go,
C. Jay now hit the gas,
Mark takes it up the ass,
Go johnny go go go
Tommy o-way-o

Misfits, twilight zone,
R-A-M-O-N-E-S, R-A-M-O-N-E-S,
Ramones,

Bad boys then, bad boys now,
Good buddies, mau mau mau,
Keep it up, rock n roll,
Let the music save your soul,
Dee dee, he left home,
Joey calls me on the phone.

Misfits, twilight zone,
R-A-M-O-N-E-S, R-A-M-O-N-E-S,
Ramones,

Hilton, iMac, Hugo Boss, Starbucks, iPhone, Twitter, Wall Street, McDonald, Facebook, NYTimes, Trump, Business, Nasdaq, Starbucks, iPhone, Dior, Bank of America

6 Jun

New York, ville envahit par les marques et les technologies, voit chaque jours des milliers de personnes voire des millions suivre quotidiennement le même rythme de vie. Ici repose le temple de la consommation et le siège du capitalisme.
Entre Wall Street et toutes les grandes multinationales, la ville est au centre d’un guerre commerciale. C’est ici qu’à commencé l’invasion publicitaire et l’uniformisation des modes de vie. La pollution visuelle y est d’une force extrême et d’une agressivité sans équivalent. Times Square en est l’image même avec ces innombrables écrans hypnotisants. Partout dans les rues les mêmes marques reviennent sans cesse: McDonald, H&M, Starbucks, Chase Bank etc.

New York n’est pas qu’une diversité culturelle fascinante ou encore une histoire incroyable, c’est aussi le symbole d’une uniformisation des modes de vie et le souhait d’une imposition globale sur le monde. Ce que j’aime déjà beaucoup moins. Après deux mois à arpenter NYC, j’ai appris à dépasser l’immense dépaysement et la fascination pour toutes les grandeurs de la ville afin de pouvoir prendre un peu de recul sur un style de vie bien particulier.

La dictature des marques

On ne pourrait nier que l’américain est motivé par l’argent. Plus qu’une motivation, c’est une obsession. Une culture si forte au point que les entrepreneurs les plus influents et donc les plus riches sont aujourd’hui américains. Ce n’est un secret pour personne. Si l’on s’ébahit sur l’influence de ces marques américaines en France, les grandes marques qui ici jouent à domicile sont plus qu’influentes, elles dictent un style de vie !

Ainsi, le new yorkais moyen dispose d’au moins un appareil Apple, il se rend chaque matin au Starbucks pour prendre le café qu’il amènera au bureau, il porte des converses ainsi que des nike pour courir. Il est en permanence connecté sur Facebook ou bien Twitter, sur son Mac ou son iPhone, Il mange chez McDonald ou Burger King. Le Coca est toujours dans le frigo. Il aime faire ses courses à Macy’s où il achètent les grandes marques de fringues et de produits de beauté, Hugo Boss, Chanel, Dior, D&G etc.

Ce n’est évident pas le cas de tout le monde mais l’américain moyen semble tout de même comme enfermé par ces marques et ce style de vie. C’est une culture bien particulière basé sur « qui sera le plus riche ». Et par là « qui sera le plus fashion », « qui aura les plus grosse jantes de voitures » etc. Les États Unis comme symbole du capitalisme et dictature de l’argent, tout cela n’a rien d’un mythe.

Avec les technologies de communication de plus en plus dominantes, l’emprise américaine semble de plus en plus puissante sur le monde et notamment sur l’Europe. Je ne crie pas à l’anti-américanisme mais je souhaite mettre en garde contre les dangers que cela peut représenter : les problèmes environnementaux, l’uniformisation des modes de vies entraînant la perte de richesse des rapports humains, l’enfermement dans les nouvelles technologies et la dépendance aux grandes marques et aux réseaux sociaux de plus en plus présents dans nos vies.

Voilà pourquoi je ne travaillerais jamais dans le marketing ou la publicité. Rendre les gens accrocs à des conneries pour se faire du fric, non merci !
C’est ce que je n’aime pas en Amérique, ils peuvent avoir cette culture mais pourquoi vouloir l’imposer partout ?! Naïf moi ? Hmm… En tout cas, ça ne m’étonne pas qu’ils se prennent des bombes sur la gueule… hum hum..

On oublie Times Square

Quand on dépasse cette culture de l’argent, la société américaine a aussi du bon, à mon sens. C’est un caractère, une partie de New York, importante certes mais pas seule, elle est la plus visible dans son temple : Times Square. Et New York, ce n’est pas que Times Square. C’est aussi le Village, Chinatown, Brooklyn, le Bronx, Harlem, Soho … Tant de quartiers plus intéressants les uns que les autres.

Et puis, après tout cela dit, on pourrait aussi en dire des saloperies sur la France…

Times Square by night

À la gloire de Gil Scott Heron

1 Jun

Aujourd’hui j’ai eu la chance de créer des posters à la gloire de Gil Scott Heron décédé vendredi dernier. Artiste signé chez XL, il est un de héros de New York dans laquelle il a passé la majeure partie de sa vie. Grand défenseur de la population noir et inspirateur des rappeurs d’aujourd’hui, Gil a denoncé toute sa vie ce que je décris dans mon article précédent : la criminalité, la drogue etc.
Mais avant d’être un dénonciateur, Gil Scott Heron est un immense artiste qui a écrit d’excellentes chansons.

Ci dessous un des posters que j’ai réalisé. Je suis très content d’être au coeur de l’actualité culturelle mondiale !!! What an internship 😉

La musique te remercie Gil.

“Bed-Stuy, do or die!”

30 May

Maintenant que je vais déménager à Midtown East à Manhattan, quartier on ne peut plus tranquille et très bien situé, je peux vous parler de Bed Stuy (prononcer Bed-Staille!), le quartier le plus criminel de New York dans lequel j’ai vécu pendant deux mois. Je peux vous en parler parce que vous saurez maintenant que je ne risque plus rien.

Quand on débarque dans cette immense ville de New York à la recherche d’un logement et qu’on ne connaît pas vraiment les quartiers, on se lance sans trop réfléchir. J’ai toujours entendu que Brooklyn était un endroit super cool, un peu en marge de Manhattan et donc plus calme et plus agréable. Brooklyn c’est en fait pas moins de 2,5 millions d’habitants, la quatrième ville des Etats Unis si elle n’était pas rattachée à New York. C’est aussi de nombreux quartiers d’une immense diversité, on y trouve des quartiers d’affaires, plutôt vers Downtown et à l’est, des quartiers branchés (le hipster Williamsburg), des quartiers juifs, des quartiers simplement résidentiels et des quartiers craignos.

J’ai eu la malchance (ou la chance, chacun son avis), de vivre dans le pire des quartier craignos de New York : Bed-Stuy. Le quartier qui a pour slogan officiel« Bed-Stuy, do or die ». Pendant un mois et demi, je ne me suis pas vraiment rendu compte à quel point le quartier était dangereux, j’errais inconsciemment entre les gangsters porteurs de flingues et vendeurs de drogues. Pourtant dès le deuxième jour, en rentrant du travail, le mec à terre flingué protégé des curieux par les barrières en plastiques jaunes « crime scene – do not cross » aurait dû me pousser à déménager. Avec mes collocs nous étions les seuls blancs du quartier. Bed-Stuy n’est pas un quartier très grand, il ne compte qu’une quinzaine d’avenues. Avenues que je traversais chaque jour. Au bout d’un mois et demi, j’ai vite été rappelé à l’ordre quand deux mecs avec des couteaux m’ont menacé et fait les poches. Là je me suis rendu compte de l’endroit où je vivais réellement. J’ai compris pourquoi je voyais autant de flics aux bouches de métro, pourquoi j’entendais les sirènes des flics et des ambulances toutes les nuits et pourquoi aucun blanc ne vivait dans le quartier.

Après quelques recherches, j’ai appris que le quartier était le plus criminel de New York et que depuis deux ans la légende Bed-Stuy s’était remise en marche. La légende remonte des années 80 où s’opérait pas moins d’un meurtre par jour. L’époque ou des mecs comme Mike Tyson, Jay-Z ou Notorious BIG arpentaient les rues. L’époque où seuls les flics noirs avaient le droit de patrouiller. Les années 80 certes mais déjà dans les années 60 Bed-Stuy était appelé le petit Harlem, au temps ou Harlem était ce que l’on sait.
Les flics n’ont pas rien à se reprocher dans tout ce fourbi et sont accusés depuis longtemps d’être responsable de nombreuses bavures (comprenez “meurtres”). Je n’en sais pas grand chose, sans doute que c’est vrai. Mais il faut quand même dire que les policiers “jouent” à armes égales avec les gangs, tous armés. Faire respecter la loi ici fut impossible, sans se mettre en grand danger. Aujourd’hui les effectifs se sont multipliés et les flics se trouvent quasiment à chaque coin de rue, pour tenter de faire baisser la criminalité, ça marche plus ou moins.

Désormais dans le quartier, la police ne compte qu’une quarantaine de meurtres par an. Harlem à côté est un quartier très tranquille. Allez, il y a certains endroits du Bronx qui peuvent peut être rivaliser avec mon ghetto, mais pas tant que ça.

Je suis pas tellement fier d’avoir vécu là et si j’avais su je ne me serais pas délibérément installé là. Ceci dit je suis content d’avoir vécu cette expérience là pour être plongé au cœur de l’histoire des guerres de gangs américains. J’ai pu voir les portraits des officiers de police morts en service au commissariat du 79th Precint. J’ai vu les fresques représentant les héros du quartier, Jay-Z et B.I.G. notamment. Les peintures sur les murs sur les scènes de crimes en hommage aux tués.

Bon maintenant, je vais être bien tranquille, installé au cœur de Manhattan : 10 minutes de Grand Central, 20 minutes de Central Park et 25 minutes de l’Empire State. Ce sera quand même plus sympa.

Love.

Ma brownstone ! Photo de Nathanne Le Corre.

Un petit aperçu du quartier

A tableeeeeeeeeeeeee !

25 May

L’existence de la cuisine américaine reste à prouver ! La cuisine (en tant que pièce) est souvent aussi inutilisée qu’inutilisable, les américains s’approvisionnent dans les innombrables fast-food, épiceries (communément appelées « Deli ») et autres coupes-faims variés. On mange facilement à New York, on y trouve tout ce qu’on veut, pour tous les prix. C’est juste que la qualité dépend des prix.

Ceci dit, les magasins proposent un choix très variés et on trouve les mêmes aliments qu’en France à part sans doute le fromage, la charcuterie, le pain etc. La qualité en général est moins bonne qu’en France mais on s’en sort quand même pas mal… Bon, c’est sûr, faut pas avoir peur du gras et des OGM mais on peut manger convenablement.

J’ai l’embarras du choix quand je descend de ma tour chaque midi. Outre les nombreux commerces fixes, les camions ambulants sont devenus séduisants pour le new-yorkais qui a faim. Ils se posent chaque jour à un endroit différents dans Manhattan, bien que certains ont leurs petites habitudes. Depuis plusieurs années maintenant, une concurrence s’est développée entre ces camions qui ont vu afflué des tas de new yorkais alléchés par une nourriture de qualité et variée. Et oui, au bout d’un moment, le new-yorkais a fait le tour de épiceries du quartier et est à la recherche de nouvelles sensations culinaires. Les camions proposent de la nourriture souvent « exotiques » de type marocaine, indienne, mexicaine etc. La nourriture est souvent bonne puisque le succès dépend du bouche à oreille entre collègues. Chaque jour je peux entendre: « Oh je suis allé au marocain à Varick Street, delicious ! » ou « Oh tu devrais essayé le coréen sur Hudson, amazing ! ». La concurrence se joue aussi sur Internet où les influents blogueurs de NYC font part de leurs camions favoris. Il est possible pour le new yorkais de savoir où se trouve ses camions favoris en s’abonnant à leurs fils twitter, chaque jour la position des camions est actualisée et le new-yorkais qui a faim peut mesurer la distance de sa bouffe préférée. (Imaginez le cri de joie quand le camion est au coin de la rue !). Voilà quelques exemples de camions à suivre sur twitter : http://twitter.com/#!/biandangnyc / http://twitter.com/#!/waffletruck / http://twitter.com/#!/bistrotruck

Ces camions ambulants ne satisfont pas vraiment les employeurs au regard du temps perdu par les employés à chercher le meilleur camion le plus proche sur twitter !

Sinon, le burger est bien sûr le plus répandu des mets ricains. Alors de nombreuses enseignes existent et essaient de se démarquer du concurrent. Dénicher le meilleur burger de New York est un des buts ultimes du new yorkais. Ce n’est pas que dans How I Met Your Mother que ça se passe ! Les avis divergent sur la fameuse best burger place. Mais beaucoup s’accordent à dire que le Shake Shack situé sur Madison Square Park est de loin le plus succulent.

Alors lorsque Nath est venue de son Outaouais canadien pour voir un peu ce qu’était une ville exceptionnelle, nous sommes allés tester le Shake Shack !

Il est donc situé sur Madison Square Park qui longe le Flat Iron (Bon, l’immeuble de SpiderMan, vous voyez ??!!). Lorsque nous sommes arrivés, il faisait nuit (wouuuuu), et tout était éclairé par des ampoules suspendues entre les arbres (ahhhhhh), qui faisait penser à un fête de village avec des petites tables installées un peu partout (ohhhh). Oui, au Shake Shack, on mange à l’extérieur !

Après une demi-heure de queue, on commande tous deux un shake burger avec des frites. Ils nous donnent alors une télécommande qui vibre et clignote quand notre commande est prête. Dix minutes plus tard, le machin se met à vibrer, alors là c’est le coup de stress, entre l’appréhension et l’excitation : « ouhlala il vibre je fais quoi, je dois aller où ». Géniale l’idée de la télécommande ! Bon, je suis peut être le seul à qui ça fait cet effet là… En tout cas j’adore.

Après être allé chercher sa commande, viens ensuite le moment de déguster les fins mets ! Tout est bio, la salade, c’est de la vraie salade, le pain, c’est du vrai pain, le fromage, c’est du vrai fromage, les tomates ce sont des vraies tomates, le steack, c’est du BON steack. Vous l’aurez deviné, les burgers sont vraiment exquis, sains et délicieux. Même le Ice Tea est bio : ce n’est pas du Lipton mais du vrai thé glacé. (J’aurais dû prendre du Coca). Les frites sont excellentes et ressemblent à des torsades, je recommande de prendre les frites avec le fromage, so delighful.

Tout cela pour un tout petit peu plus cher que les Mc Do ou Burger King, $20 pour deux, c’est raisonnable.

Alors je recommande donc, même si je n’ai pas la prétention d’affirmer qu’il s’agit des meilleurs burgers de NYC, je ne suis qu’un pauvre touriste de trois mois…

Shake Shack, Madison Square Park

Upper East Side : tentative d’approche

13 May

Après quelques péripéties belliqueuses et agressives dans un quartier à l’environnement plutôt hostile dans lequel je vis, l’envie m’est donné d’aller voir ailleurs. C’est pourquoi je suis à la recherche d’une nouvelle coloc’ à Manhattan ou « au pire », à Williamsburg.

Hier, visite du site Craiglist, je tombe sur une annonce sympathique d’un mec qui loue une chambre dans une coloc’ dans l’Upper East Side pour $525, une broutille pour le quartier. Le rendez-vous est pris le soir même sur les lieux. Autant dire que je trépignais d’impatience, j’avais déjà mon pseudo facebook en tête pour me la péter : « Bon, est ce que je vous envoie du rêve là ? Bon allez oui, je vis dans l’Upper East Side. Appelez moi Chuck Bass. ». LoL

Arrivez là bas avec William, le quartier est fabuleusement propre, chic, classe, merveilleux, parfait, idéal etc. Subjectivement un des meilleurs quartier du monde. Je ne sais pas à quoi le mec ressemble, ni lui, ni son appart’, c’est la découverte. On sonne à l’interphone, il descend 15 minutes plus tard. Bon, il a bien 40 ans et à l’allure très … particulière. On monte, son appartement ressemble à une caverne, un appart’ où des objets issus de vide-greniers de tout New York se sont empilés. Beaucoup de livres, de CD et un nombre incalculables de vinyls. Notre coloc’ dans la maison hippie finlandaise l’année dernière avec Nath fait pâle figure à côté. À première vue, l’endroit est génial, tellement d’objets : tellement d’histoires à découvrir. Ma chambre serait située au bout de l’appart, elle est assez grande, pas mal. La cuisine, par contre, est ridicule : une pauvre gazinière chancelante, deux vieilles casseroles, un petit frigo. Oui, il ne cuisine pas, alors… Et lui, il dort derrière un paravent longeant la « cuisine ».

Alors voilà, je suis d’abord indécis mais avec le recul, je ne me sens pas de vivre là. Ce ne serait pas une coloc’ dans laquelle je me sentirais chez moi. L’ambiance est très spéciale. Le coloc’ est beaucoup plus vieux et pour le moins étrange. Je ne peux pas ne pas cuisiner. Je me sentirais un peu seul. J’aime bien ma coloc’ actuelle où en rentrant, tu peux discuter et rigoler, le seul problème est le quartier. J’aimerais trouver la même ambiance conviviale ailleurs.

C’est pourquoi, à regrets pour le neighborhood si cool, je reste dans mon ghetto à la recherche d’une other place to live.

En tout cas, c’est très sympa de visiter des appart’. On se rend compte que les manières de vivre diffèrent bien!! Et à New York, c’est d’autant plus cool 😉

315 Bowery – CBGB

4 May

On est en 1977 au 315 Bowery, à 15 minutes de Chinatown. Les groupes underground se succèdent devant une foule de jeunes drogués sans le sous, dans une salle où les murs sont arrachés, où la scène manque de se disloquer, où les toilettes sont dans un état pathétique. Je ne pourrais pas rentré trop dans les détails, je suis né en 90. Mais c’est dans ce lieu qu’une nouvelle vision du monde nait. Un mouvement anti-conformiste prêt à faire péter l’ordre social de Jimmy Carter.

New York, à l’époque, c’est un bordel monstre : une ville criminel victime d’une forte ségrégation entraînant de nombreux conflits ethniques, un trafic de drogues à son apogée. Et dans ce bordel existe un lieu encore plus bordélique, tellement bordélique qu’il en est fascinant, le 315 Bowery : le CBGB. Là se retrouve les Ramones, Television, les New York Dolls, les Senders, Patti Smith etc. Des artistes, délinquants, drogués, on y voit débarquer pleins de looks délirants. Les New York Dolls sont vêtus en femmes, pourtant les mecs sont tous ce qu’il y a de plus hétéro, c’est le symbole de la liberté, le refus des clichés et le rejet de la société consumériste. Pas des hippies, non, ces mecs là sont venus pour en découdre. C’est le punk, il est né là et pas à Londres, c’est né avant l’ère Sex Pistols, Clash et Cie.

Le CBGB, un symbole donc. Autant dire que j’aurais aimé voir jouer ces groupes dans cet endroit mythique. Il faut se dire qu’à l’époque on avait jamais vu ça. Les chansons des Ramones, 1minute30 à 100 à l’heure, c’est autre chose que le Grateful Dead, une autre signification donc.

La garde du lieu CBGB fut un combat. Perdu en 2005. Même si il a perdu son âme bien avant, il est définitivement mort en 2005. Et ce n’est pas les pans de murs encadrés aujourd’hui qui y changeront quelque chose. Et oui, j’ai été voir les vestiges du légendaire 315 Bowery. Aujourd’hui, c’est un store de fringues chics, on y trouve des chemises « grunge » à $150 mais aussi quatre vynils « punk » qui se battent en duel, trois guitares signées accrochées aux murs, un géant qui t’interdit de photographier et comme dit plus haut, des pans de murs défoncés entourés de verre.

Bon ils auraient pu tout virer, ça aurait pu être pire vous me direz. Mais finalement oui, ils auraient pu tout virer tellement c’est pathétique de réutiliser le lieu comme attrait commercial, on vend des trucs ultra bobos sous l’étiquette « punk », « grunge », « rebel ».

Bon maintenant, ça sert pas à grand chose de se plaindre mais ça donne vraiment le sentiment d’être passé à côté d’une époque, m’en voulez pas.

PS : J’aurais adoré posté des photos, mais comme dit plus haut, je me suis fait vite rembarrer, ici c’est un musée (ou pas), on prend pas de photos !

Alors, ce sera des photos before ce store de merde, et finalement, c’est bien mieux.

 

 

more ? tapez CBGB dans Google Image !!

Brooklyn is a treasure

17 Apr

Brooklyn, 12:50pm, la pluie bat sur les volets, il a d’ailleurs plus tout au long la journée où je n’ai eu que très peu de courage pour mettre mon nez dehors. Après deux épisodes de Dexter, un classico assez inintéressant, j’ai enfilé ma veste et mis mes écouteurs pour aller braver la tempête. Sous une pluie battante et un vent tumultueux, l’énergie et le sourire sont réapparus en moi, j’ai senti monter une jubilation pleine de satisfaction. Remonter le boulevard Marcus Garvey en écoutant Blonde Redhead, sautant par dessus les immenses flaques, sifflotant, est tellement bon. Ma destination était alors Williamsburg, quartier inconnu dont on m’a vanté les mérites. Ce temps plus que maussade n’était pas forcément le bon pour s’y promener, m’enfin… Puis finalement, mon périple noéien s’est arrêté sur Broadway – soit quinze minutes plus tard – où j’ai croisé Arnaud et Juliette avec qui il fut bon de s’arrêter prendre un hot chocolate au Dunkin’ Donuts.

Puis, il est déjà 8pm sous une profusion liquide étonnante, l’heure est au souper dans la chaumière, nous décidons de rentrer. Finalement, nous voilà parti pour laver notre linge dans une laverie qui donne l’envie de faire n’importe quoi comme une course de chariot à linge ou rentrer dans un sèche linge. Un samedi soir à la laverie, il n’y a que ça de vrai.

Cette journée, si inintéressante soit-elle s’est déroulée à Brooklyn. Quartier blanc, quartier noir, quartier juif, asiatique, pakistanai, russe, hispanique. Brooklyn. Ici les humains sont comme les linges qu’on va laver, on sépare les blancs des colorés mais au final, ils finissent tous dans le même panier. À l’ouest, les blancs sont branchés, gays, artistes et vivent à Williamsburg, quartier branché blanc, gay ET artiste (ouais je trouvais ça sympa cet effet de répétition mais maintenant en relisant… m’enfin). Au centre et à l’est on retrouve les autres, mélangés, afro américains, hispaniques, asiatiques. Au sud un petit quartier d’affaires blanc. Au milieu de tout ça on trouve un petit quartier juif où les autres communautés ont disparu, c’est un peu Israël perdu en Afrique.

Ce quartier juif, d’ailleurs, c’est un peu le chemin de traverse, c’est sorcier, c’est bizarre, vraiment comme si on avait tapé sur des briques et un mur s’était ouvert pour rentrer. Mais non, d’un coup on se retrouve seul parmi des hommes pressés arborant chapeaux, barbes, longs manteaux noirs, chemises blanches et chaussures noires. Alors oui, c’est étrange. C’est Brooklyn. C’est la diversité. Et c’est fascinant. Du quartier juif au quartier noir il n’y a qu’un pas, d’une ambiance à une autre donc. Du quartier noir au quartier blanc également, on change de machine.

On pourra dire ce qu’on veut, la ségrégation existe de facto ici, la séparation géographique, donc physique est là. Alors d’accord, les noirs ne sont plus lynchés, bravo l’Amérique. Mais les noirs ne se mélangent pas, ils vivent à Brooklyn, au Queens ou dans le Bronx, font au moins 1 h de métro tous les jours pour aller nourrir les blancs, assurer leur sécurité ou encore nettoyer leurs bureaux. Les blancs eux vivent à Manhattan et à l’ouest de Brooklyn, près de leur travail de bureaucratie.

Pas ou peu de sécurité sociale (cf. une publicité dans le métro : « la sécurité sociale la moins chère du pays, vous êtes noirs, hispaniques, asiatiques, appelez nous! »). Pas les moyens de se payer les grandes écoles, non, ici les noirs ne vont pas dans les tours, ils veillent à faire fonctionner cette grande ville de New York par le bas. La ségrégation raciale, c’est des écoles, des hôpitaux, des bars destinés à des races différentes. Ici, elle est bien présente, implicite mais tout aussi pernicieuse.

J’entends dire que New York est un exemple de tolérance et de diversité pour les États Unis. C’est vrai, pas de problème communautaire ici et c’est magnifique. Nous sommes trois blancs, vivons avec des noirs, ils nous supportent, nous sourient et certains nous saluent même le matin. S’il est vrai que géographiquement, hiérarchiquement, l’égalité est loin d’être existante la ville brasse des cultures d’une extrême diversité qui lui donne une incommensurable richesse et ce dans une ambiance féérique. Le vivre ensemble ici existe, davantage qu’en France peut être, sans doute.

New York n’est pas une ville de blanc, elle est une ville mondiale, peut être un jour verra t’on autant de noirs que de blancs dans les ascenseurs de Downtown, ce serait beau.

Brooklyn et ses héros

Cela arrivera quand les noirs auront la même éducation que les blancs, quand le noir cessera d’être soit le meurtrier soit la victime dans les films américains etc. Bref quand les blancs feront preuve de partage.

Tellement de chose à dire sur New York que je m’y perd, cet article n’est pas très organisé, il a au moins le mérite d’exprimer à peu près mes impressions.

Brooklyn’s blues

Williamsburg 😉

Là, c’est le Brooklyn de là où on vit, le Brooklyn du Hip Hop, ses combats et ses excès.